Au sous-sol d’une usine produisant des encres, la vanne de mise à l’atmosphère d’un monte-jus est fuyarde. Son remplacement nécessite également le remplacement de la tuyauterie. L’installation est rincée 2 fois à l’eau par un opérateur de fabrication habitué à cette opération (2 fois par an). A l’issue du nettoyage, des traces de chlorure de chromyle (produit toxique) et de produits de décomposition de cette substance restent dans le neutraliseur. Ce récipient est impossible à vidanger totalement car il ne possède pas de vanne de fond pour des raisons de sécurité (élimination du risque de fuite).

L’opérateur desserre les boulons de la bride de la tuyauterie à remplacer. Alors qu’il desserre le dernier boulon, il reçoit une bouffée gazeuse au visage. Incommodé, il s’équipe du masque à cartouche qu’il avait amené avec lui et poursuit l’opération. Il remonte ensuite au rez-de-chaussée et s’assied, pris d’un malaise. Des employés de l’entreprise signalent peu après des odeurs de chlorure de chromyle au rez-de-chaussée. Ils portent également assistance à l’opérateur. Celui-ci est placé sous oxygène puis évacué par les secours. Il ressort de l’hôpital dans l’après-midi.

L’inspection du travail est informée. L’exploitant rappelle au personnel l’obligation du port des EPI dès le début des interventions ainsi que l’interdiction d’intervenir sur une conduite ayant contenu un produit dangereux sans autorisation écrite (l’intervenant n’en disposait pas).