Pollution
Humain
Environnement
Economique

A 2h20, un violent orage provoque des variations de tension sur l’alimentation électrique principale d’une plateforme pétrochimique. Une coupure survient, entraînant le calage des chaudières alimentant l’ensemble du site en vapeur. L’alimentation de secours ne prend pas le relais du fait du déclenchement de la protection appelée “protection de groupe” qui a détecté un court-circuit directionnel (génération d’un courant de défaut par les moteurs asynchrones). Les opérateurs de quart mettent en sécurité les installations de production depuis la salle de contrôle, en diluant les “en cours” de fabrication de polymères ou en stoppant la réaction et vidangeant les réacteurs. Les gaz résiduels des installations, composées d’hexane, éthylène, propylène, butène, trace d’H2, trace de propane, sont envoyés à la torche pour y être brûlés, conformément aux procédures de sécurité. Une flamme importante est observée jusqu’à 8h50. Elle est accompagnée d’un dégagement de fumées noires en raison de l’indisponibilité de la vapeur permettant de l’effacer. Le vent ne souffle pas en direction des habitations. Vers 7 h un riverain a appelé les services de secours pour signaler un incendie sur le site (en fait la flamme de la torche). Les services de secours appellent à leur tour l’exploitant pour se renseigner sur la situation en cours.

Vers 4h30, les chaudières redémarrent mais la vapeur ne revient pas tout de suite. A partir de 8h50, il y a assez de vapeur venant épurer le carbone issu de la combustion pour alimenter la torche.

La reprise des installations est prévu en fin de semaine. L’exploitant rédige un communiqué de presse qu’il ne diffuse finalement pas.