Pollution
Humain
Environnement
Economique

Lors de sa prise de poste à 6 h, un employé d’un centre de traitement de déchets découvre un feu sur un andain de broyats de végétaux en cours de compostage. Il prévient les pompiers et un responsable. Les pompiers éteignent les flammes en 2 heures à l’aide de camions-citernes. Ils retournent sur site le 28/09 pour éteindre une reprise de feu, malgré le suivi régulier de la température des andains mis en place depuis le premier événement. Les jours suivants, les broyats sont étalés à l’aide d’une pelle gros volume pour permettre leur refroidissement. La majeure partie des eaux d’extinction sont absorbées par les broyats de végétaux, le reste rejoint la lagune du centre. Des prélèvements et analyses d’eau de la lagune sont prévus pour confirmer l’absence d’impact environnemental.

Le sinistre est dû à l’emballement du compostage. Les précipitations des jours précédents ont localement pénétré profondément les andains de broyats et apporté de l’oxygène dissout, accélérant la fermentation. Par ailleurs, de nouveaux apports de broyats avaient récemment été ajoutés par-dessus l’andain existant, formant une seconde “strate”. Les points chauds générés par la sur-fermentation en fond d’andain ont alors enflammé les broyats plus récents situés au-dessus.

Suite à l’accident, l’exploitant décide d’interdire de gerber des broyats supplémentaires sur un andain déjà en cours de compostage afin d’éviter l’effet de “strate”. Par ailleurs, pendant l’épisode accidentel, l’exploitant a fait augmenter la fréquence des mesures de température des déchets en cours de compostage sur ses autres centres de compostage situés à proximité, susceptibles de se trouver dans une configuration identique (impact des fortes précipitations récentes) à celle du centre impliqué.