Des hydrocarbures provenant de la station-service d’un supermarché se déversent dans le réseau pluvial et rejoignent la MARNE. Des barrages filtrants sont mis en place. L’usine de production d’eau potable, située en aval, est arrêtée pour la journée, le temps que l’exploitant actionne la vanne d’isolement de son réseau d’eaux pluviales. L’inspection des installations classées réalise 2 inspections de la station-service qui confirment la présence d’hydrocarbures dans les réseaux d’eaux pluviales. Un tronçon de réseau, n’apparaissant pas sur les plans de l’exploitant, est identifié comme étant à l’origine de l’écoulement d’hydrocarbures. L’inspection relève plusieurs dysfonctionnements, comme des défauts d’étanchéité des obturateurs et des décanteurs et l’absence de planification formalisée de contrôle de ces installations.

Un rapport de diagnostic des sols récent révèle également une pollution des sols à proximité de l’aire de dépotage et de distribution. Un déversement accidentel de carburant par un camion de livraison a eu lieu 2 mois plus tôt. L’inspection demande à l’exploitant des études complémentaires pour identifier l’origine de la pollution et des mesures d’urgence pour contenir la pollution. Ces études montrent la présence d’une micro-fuite sur la canalisation entre l’aire de dépotage et les cuves de gazole. D’après l’inspection des installations classées, cette micro-fuite peut persister pendant plusieurs mois et saturer le séparateur d’hydrocarbure. Les fortes intempéries du mois d’août auraient ensuite permis le rejet par un effet “chasse d’eau” de ces hydrocarbures dans le réseau puis la MARNE.