Le groupe froid d’un centre de valorisation des déchets et de production de biodiesel tombe en panne à minuit lors du redémarrage de l’unité après un arrêt technique du 22 au 26/12. Les vapeurs saturées contenues dans les colonnes de distillation des huiles alimentaires usagées, de la glycérine et du biodiesel ne sont refroidies qu’à 25 °C. A cette température, la pression vapeur du méthanol est de 16,96 Pa. Le méthanol gazeux se dégage, s’accumule en tête de colonne à distiller et force l’ouverture par éclatement des disques de rupture des évents : 35,699 t sont émises jusqu’à la réparation du groupe froid le 02/01 à 16 h.

L’analyse de l’accident soulève plusieurs défaillances :

• la sous-traitance de la maintenance curative et l’insuffisance de la maintenance préventive ;
• la défaillance de l’ingénierie au démarrage de l’installation ;
• le manque de mise en application des enseignements tirés d’événements similaires survenus dans l’année.

L’exploitant renforce les moyens humains affectés au développement et à la mise en œuvre des règles de sécurité. Il prévoit également une consigne de mise en sécurité et d’arrêt de la production en cas de défaillance du système de réfrigération et l’obligation de prise de consigne auprès de la hiérarchie.

Cet événement fait suite à d’autres événements qui ont conduit en 2013 au rejet de 178 t de méthanol (ARIA 45343, 45345, 45348 et 45349).