Dans une usine fabriquant des bouteilles à gaz, un feu se déclare vers 20 h dans une cabine de peinture de 60 m² lors du déplacement d’un casier métallique par un opérateur tenant un pistolet de peinture à la main. Près de 60 salariés évacuent le bâtiment. Les pompiers transportent à l’hôpital le peintre gravement brûlé. L’incendie est maîtrisé vers 21h30 et les eaux d’extinction sont récupérées dans une rétention.

Au moment des faits, le peintre aurait chuté et renversé un pot de solvant dans le local qui est ventilé mécaniquement. La tête du peintre aurait touché le sol et il aurait instinctivement appuyé sur la gâchette du pistolet, ce qui aurait activé la haute tension. En contact avec une partie métallique, cela aurait donné naissance à une décharge électrique suffisante pour enflammer les vapeurs de solvant présentes.

L’inspection des installations classées (IIC) se rend sur le site et constate différents écarts, dont :

• l’utilisation d’un solvant inflammable pour le nettoyage des têtes de pistolet à proximité de la cabine de peinture ;
• la reconstruction de la cabine de peinture à la suite d’un précédent sinistre et son transfert sans information de l’IIC ;
• la présence d’une canalisation de gaz dépourvue d’organe de sectionnement dans le local accentuant le risque d’explosion (lors de l’incendie la canalisation a laissé fuir du gaz jusqu’à coupure de l’alimentation générale du site).