Pollution
Humain
Environnement
Economique

Une panne sur la pompe d’une colonne à distiller du glycérol génère un fonctionnement dégradé pendant 21 jours dans un centre de valorisation des déchets et de production de biodiesel. Ce dysfonctionnement entraîne une augmentation de la concentration en méthanol présent comme impureté dans la glycérine produite. Le transfert de cette glycérine froide dans une cuve contenant de la glycérine chaude et présentant une impureté en méthanol moindre provoque une évaporation du méthanol. L’évent de la cuve ne dispose pas de dispositif de traitement des effluents.

Sur la période de fonctionnement en mode dégradé, 8 t de méthanol sont rejetées à l’atmosphère. L’administration demande à l’exploitant de réaliser une évaluation des risques engendrés sur l’environnement et sur les personnes.

L’analyse de l’accident soulève plusieurs défaillances :

  • une absence de dispositif de traitement des effluents contrairement à ce que prévoyait le dossier de demande d’autorisation d’exploiter ;
  • un défaut de la fonction de développement et de mise en œuvre des règles de sécurité sur le site ;
  • un déficit de gestion des exigences vis-à-vis des prestataires qui entraîne des délais de réparation inadaptés à l’exploitation.

L’exploitant clarifie une organisation hiérarchique adaptée et propice au développement et à l’application des règles de sécurité et de sûreté de la production, modifie son processus pour éviter les mélanges de glycérines avec des teneurs en méthanol différentes et met en place un dispositif de réduction des émissions au niveau des évents. Cet événement fait suite à d’autres événements qui avaient conduit au rejet de 150 t de méthanol (ARIA 45343 et ARIA 45345).