Pollution
Humain
Environnement
Economique

Dans l’unité de fabrication d’acide glyoxylique d’une usine chimique composée de 5 oxydeurs de 15,5 m³, le disque de rupture (DN 500) d’un des oxydeurs se rompt à 15h10, entraînant le dégagement de 45 kg de vapeurs nitreuses via un émissaire situé à 45 m de hauteur. L’unité est confinée jusqu’à 15h25. Le bruit de la rupture du disque est entendue à l’extérieur du site. Deux riverains, inquiétés par le phénomène et craignant d’avoir été exposé aux émanations, se rendent à une consultation médicale qui ne révèle aucune intoxication. L’exploitant remplace le disque endommagé dès le lendemain ainsi que les 4 autres de l’unité dans les jours qui suivent. La production n’est pas touchée car 4 oxydeurs suffisent pour assurer la demande. L’inspection des IC se rend sur place le lendemain.

L’unité de production fonctionne par batch et est en phase habituelle de process au moment de l’incident. La réaction d’oxydation nitrique de glyoxal pour produire l’acide glyoxylique dure 8 h à 40 °C avec une pression de l’ordre de 4 bar. Le disque de rupture a cédé à une pression de 3,9 bar alors qu’il est prévu pour tenir jusqu’à 5 bar. Ce dernier datait de 2011 (soit 2,5 ans), le cycle normal de remplacement étant habituellement de 2 ans. Il s’agit d’une rupture par fatigue.

L’exploitant prévoit de respecter un délai de maintenance n’excédant pas 2 ans et de revoir les fréquences de contrôle pour les autres équipements du site. L’inspection des IC lui demande d’intégrer cet incident dans la gestion de son retour d’expérience interne au site lors de la révision quinquennale de son étude de danger.