Pollution
Humain
Environnement
Economique

Dans une fonderie de plomb, un feu se déclare vers 23h45 sur un des fours de fusion. L’incendie se propage à une gaine d’aspiration. Un employé tente d’actionner sans succès le clapet d’isolement de la gaine car une vanne pneumatique ne fonctionne pas. Les opérateurs arrêtent alors le groupe d’aspiration et quittent les lieux vers minuit. Les pompiers éteignent le feu avec 2 lances à eau à 1h30.

Les eaux d’extinction qui n’ont pas été collectées, sont rejetées directement au réseau communautaire sans passer par la station de traitement du site. Les paramètres d’autosurveillance des effluents ne relèvent cependant rien d’anormal. Les employés de l’atelier sont affectés à d’autres postes dans l’usine, 7 intérimaires voient leur activité suspendue. Quatre fours de fusion sont par ailleurs arrêtés pendant une semaine.

L’exploitant remplace la gaine endommagée et nettoie les coudes en sortie des fours. Les clapets d’isolation sont remplacés par des clapets coupe-feu. Une consigne de sécurité demandant à chaque début de poste de vérifier le clapet d’isolation est rédigée. Le déclenchement des alarmes incendie est renforcé par un système manuel.

Selon l’exploitant, l’accumulation de résidus souillés par de l’huile de démoulage a encrassé la gaine d’aspiration qui est nettoyée une fois par an. Il s’avère que le point d’éclair de l’huile est inférieur à la température de fusion des fours. L’exploitant décide de remplacer l’huile par un fluide non inflammable. La gaine est par ailleurs équipée de trappes de vision et nettoyée plus fréquemment.

Lors d’une visite sur site après l’accident, l’inspection des installations classées constate que :

  • le dernier rapport de vérification électrique de l’atelier fonderie mentionne des non-conformités qui ne semblent pas levées
  • l’exploitant a remis en service des équipements momentanément arrêtés sans avoir au préalable réalisé d’études techniques
  • le personnel n’est pas formé aux procédures du POI.