Pollution
Humain
Environnement
Economique

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Lors du démontage d’un groupe mobile après une campagne de concassage dans une carrière, le grue fléchit brusquement et le tapis convoyeur blesse 2 sous-traitants. Ils sont transportés à l’hôpital : l’un d’eux souffre d’une contusion à l’épaule, d’un œdème ainsi que d’une inflammation du poignet droit et reçoit un arrêt de travail de 3 mois ; l’autre souffre également d’une contusion à l’épaule ainsi que de douleurs de la cage thoracique et reçoit un arrêt de travail de 2 mois et 28 jours.

Le sous-traitant en charge de la grue possédait bien les habilitations requises. Après expertise de la commande et le constat de l’absence de changement de régime du moteur, un geste malencontreux parait improbable. La grue, mise en service en 2006, avait été vérifiée le 30/10/13 sans aucune anomalie détectée et travaillait largement en dessous de son domaine d’action (500 kg soulevés contre 4,5 t au maximum). Un des sous-traitants blessé a indiqué que la grue avait tendance à fléchir de manière anormale mais à vitesse lente ; aucun fléchissement intempestif n’avait cependant été constaté dans les 2 mois précédents.

Le responsable de la société sous-traitante fait modifier le système de fixation de la poutre afin que les employés n’aient plus besoin de se trouver sous le tapis convoyeur pour le démonter ; les 2 autres groupes mobiles de concassage sont également modifiés. L’inspection des IC, informée le lendemain, demande à l’exploitant de questionner le constructeur sur la possibilité de perturbation de la commande de la grue par des radiofréquences ou ondes électromagnétiques, la carrière se trouvant à proximité d’un aéroport.

Les contrôles menés par la suite (vérification générale périodique, vérification par un organisme en application de l’arrêté du 1er mars 2004 au titre des appareils et accessoires de levage) ne permettent pas de déceler d’anomalie de fonctionnement, et le constructeur, consulté, indique qu’il n’a pas connaissance de problème d’interférence électromagnétique qui pourraient entraîner des mouvements de grues.

L’inspection du travail autorise la remise en service de cette grue sous les réserves suivantes:

  • affecter les victimes de l’accident à d’autres grues que celle incriminée lors de l’accident,
  • donner des instructions écrites et orales au personnel qui sera en charge de cette grue de signaler au supérieur hiérarchique et à la responsable sécurité tout comportement anormal de la grue, et afficher cette instruction dans la cabine du camion grue ; tracer en interne par écrit les observations qui pourraient remonter,
  • faire repasser à l’ensemble du personnel qui manipule ce type de grue, dans les meilleurs délais, un recyclage CACES ou une formation ciblée sur l’utilisation en toute sécurité de ce type de grue.