Pollution
Humain
Environnement
Economique

Un feu se déclare vers 0h30 dans le local d’un des 2 turbos générateurs d’électricité d’un centre d’incinération des déchets. Un rondier détecte les fumées dues à la combustion des 3 000 l d’huile lubrifiante du générateur déversées au sol et donne l’alerte (procédure POI). Les équipes mettent les installations en sécurité et arrêtent les 3 lignes d’incinération reliées au groupe-alternateur incriminé. Une vingtaine d’employés est rassemblée au point de regroupement du site. A leur arrivée à 0h40, les pompiers secondés par l’équipe d’intervention de l’entreprise, déploient 1 lance à mousse et éteignent l’incendie à 2h50. Ils quittent les lieux à 6h30. Les eaux d’extinction sont confinées dans les aires de rétention.

Le local étant fermé par des portes coupe-feu, l’incendie ne s’est pas propagé. Le système d’extinction automatique à base d’azote liquide a fonctionné mais s’est montré insuffisant pour stopper la progression de l’incendie. Les fumées irritantes (contenant notamment des oxydes de soufre et des aldéhydes) se dispersent et incommodent le rondier et quelques gens du voyage installés sur une aire à proximité. Les personnes sont examinées à l’hôpital et ressortent dans la matinée. Une étude d’impact environnemental de l’incendie est toutefois prescrite en urgence à l’exploitant.

Les dommages matériels sont importants. L’alternateur, le pont, le réducteur et la turbine du turbo-alternateur sont expertisés et réparés, ainsi que l’ensemble du circuit eau-vapeur. Les travaux pourraient durer 6 mois, pendant lequel les 3 lignes d’incinération fonctionneront sans récupération d’énergie (après les vérifications avant redémarrage des lignes dans cette configuration temporaire). La 4ème ligne, non concernée par l’incendie et possédant son propre turbo-alternateur, est redémarrée le lendemain vers 11 h.

Les tonnages de déchets qui ne peuvent être traités dans l’attente de la remise en route des incinérateurs sont prioritairement détournés vers d’autres Unités de Valorisation Energétique et dans un premier temps sur des centres de traitement proches. L’exploitant estime les dommages et pertes de production à 1 million d’euros.