Pollution
Humain
Environnement
Economique

Un rejet d’eaux de nettoyage de l’atelier pasteurisation des blancs d’œufs d’une usine agroalimentaire provoque la pollution de l’EVEL. A la suite de la défaillance d’un contacteur électrique, les pompes de relevage n’évacuent pas les effluents vers le dégrilleur. Le niveau monte dans le puits de relevage et met en charge la canalisation de transfert en sortie des ateliers de production. La pression exercée provoque le soulèvement de deux plaques d’égouts entre l’usine et la route, l’effluent se répand alors jusqu’à un regard d’eau pluviale situé en bord de route dont les canalisations conduisent à la rivière. Un jardinier de la ville constate la pollution. Les pompiers interviennent immédiatement pour mettre en place un barrage. De son côté l’exploitant rétablit le fonctionnement des pompes. L’ONEMA dépêché sur place ne constate aucune mortalité de poissons et d’invertébrés ni d’altération de la flore. Grâce au niveau élevé de la rivière, la dilution des effluents a été favorisée.

L’exploitant met en place un nouveau contacteur électrique et prévoit d’installer un système d’alarme fiable avec report sur téléphone mobile et signaux lumineux installés dans les locaux de production. Un diagnostic par passage caméra est également réalisé pour s’assurer de l’intégrité de la canalisation de transfert. En l’attente de l’installation du système d’alarme, une procédure portant sur l’organisation d’une ronde toutes les 4 h est mise en place.

L’accident est dû à une succession de causes : défaillance d’un contacteur électrique sur le circuit d’alimentation des pompes de relevage des effluents bruts puis défaillance du report d’alarme effectué uniquement sur l’ordinateur du responsable technique. Il s’avère par ailleurs que le contacteur, de conception ancienne, nécessitait parfois d’être réarmé manuellement. Des traces de pollutions chroniques sont observées dans le regard d’arrivée d’eau potable situé à proximité de la canalisation de transfert, laissant supposer que des déversements accidentels ont déjà eu lieu. L’inspection des installations classées demande à l’exploitant un rapport concernant cet incident ainsi que l’échéance de mise en service du système d’alarme, les résultats concernant les investigations destinées à établir l’origine de la pollution chronique et enfin, un point de situation sur le vieillissement des matériels électriques de commande.