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Dans une chaufferie urbaine, une équipe de quart prépare l’allumage de 2 chaudières. La pression du fioul sur le circuit de réchauffage est de 5 bar au lieu de 15-17 bar. Les opérateurs réduisent manuellement l’ouverture de la vanne de régulation pour augmenter la pression dans le circuit. L’équipe de quart précédente avait signalé oralement un problème avec cette vanne.

A 5h30, les 2 brûleurs de la chaudière s’arrêtent et l’électrovanne de sécurité en amont de la chaudière se ferme. Comme la vanne de régulation était en mode manuel, la régulation automatique de la pression ne s’opère pas et entraîne une augmentation de la pression du fioul dans le circuit jusqu’à 25 bar. Un déversement de 150 l de fioul se produit ainsi via 2 soupapes tarées à 23 bar dans un caniveau abritant une tuyauterie de vapeur.

Les employés arrêtent la pompe haute pression de la chaudière. Une société intervient le 13/12 pour nettoyer les zones souillées.

Le 14/12, lors de la remise en service de la chaudière, un feu se déclare vers 17 h dans le caniveau situé sous le réchauffeur. Bien que celui-ci soit difficilement accessible, les employés tentent malgré tout d’éteindre l’incendie avec des extincteurs et alertent les pompiers. Ces derniers demandent l’arrêt de la chaudière et éteignent l’incendie vers 18 h. Ils réalisent un contrôle du caniveau avec une caméra thermique.

A la suite de l’événement, l’exploitant entreprend plusieurs mesures :

• intégration d’un seuil de pression haute à l’automate de sécurité contrôlant l’arrivée de fioul au niveau des réchauffeurs ;
• vérification de la tuyauterie de vapeur située sous le réchauffeur du poste de fioul ;
• révisions des fréquences d’étalonnage et de la procédure de maintenance de la vanne de régulation du fioul.