The summary of this accident has not yet been translated. In the meantime, please refer to the French summary :

Dans une usine de plaques isolantes, une odeur de brûlé est signalée vers 10h30 au niveau du silo de 500 m³ contenant les déchets de production sous forme de sciure de polyuréthane. La vis sans fin alimentant une briqueteuse est vérifiée en raison d’une suspicion d’échauffement mécanique. L’installation est remise en route à 12 h. Vers 15h30, les briquettes de poussières compactées présentent des traces de brûlé. Une trappe est ouverte et de la poussière brûlée est retirée. La fumée étant plus importante, l’installation est arrêtée. La poussière brûlée est évacuée par la vis sans fin. Quand les poussières redeviennent blanches, la briqueteuse est remise en service pour vider le silo. De la fumée est à nouveau signalée à 18 h. Le personnel ouvre une trappe qui est obturée par un bloc de matière. Ce dernier est brisé, une épaisse fumée s’échappe. Les pompiers sont appelés à 21h15 alors qu’une explosion est entendue. Trois autres se produisent au cours du sinistre dans le local technique sous le silo. En attendant l’arrivée des secours, les employés refroidissent la capacité avec des RIA et coupent les énergies. Les pompiers noient le silo pendant la nuit.

Le lendemain, l’inspection des installations classées se rend sur place à 6h15. Les secours interviennent de nouveau vers 8 h, de la fumée réapparaissant par la trappe. Les pompiers arrosent la masse de poussière. L’électricité étant coupée, les trappes de la sole ne peuvent être ouvertes. En raison du risque d’émission de cyanure d’hydrogène (HCN) en cas de combustion lente du polyuréthane à 300 °C, l’avis d’un organisme spécialisé dans les situations d’urgence est demandé. Une société privée équipée de matériel ATEX se rend sur place pour pomper le contenu de la capacité. L’opération est inefficace, seulement 10 m³ sur les 150 m³ de déchets contenus dans le silo sont récupérés en 1 h. Plus aucun point chaud n’est repéré à la caméra thermique à 17 h. Les secours quittent le site.

Le 22/01, de la fumée plus épaisse que la veille est à nouveau émise. Une usine du département prête un appareil de mesure en temps réel du HCN. Aucun danger n’est relevé à l’extérieur du site. La concentration en HCN dans le silo est au maximum de 30 ppm et de 0,7 ppm à l’extérieur. Après consultation du constructeur, une partie du silo est démontée pour permettre la vidange du réservoir à l’aide de lances à eau sous pression. Celle-ci s’achève à 17 h. Le silo est ensuite nettoyé et inspecté par le constructeur.

La quantité de poussières de mousse de polyuréthane brûlée est estimée à 5 m³ (50 kg). Les eaux d’extinction sont recueillies et traitées en filière spécialisée.

Le scénario de l’accident n’avait pas été examiné dans l’étude de danger.