Pollution
Humain
Environnement
Economique

Un opérateur intérimaire perce vers 1h30 un fût de 200 l de pipéridine (C5H11N, produit toxique et facilement inflammable) avec un chariot élévateur lors du chargement d’un camion dans une entreprise de transport logistique ; 100 kg de produit s’écoulent sur le plancher du camion. Le responsable sécurité du site ne trouve pas la fiche de sécurité du produit sur l’ordinateur du bureau le plus proche et la connexion internet ne fonctionne pas. Il se rend au bureau principal du site pour avoir une connexion et éditer la fiche puis alerte les secours. Les employés sont évacués et la police établit un périmètre de sécurité autour du site. Équipés de combinaisons anti-chimique et d’ARI, les pompiers nettoient le camion, épandent des granulés absorbants et placent le fût endommagé dans un sur-fût. Une partie de la pipéridine s’écoule dans le caniveau du quai de chargement et se dilue dans la rétention du site contenant 20 000 l d’eau. Vu la dilution du produit, celui-ci est ensuite pompé dans un camion-citerne par une entreprise spécialisée pour être éliminé. Les 2 opérateurs chargeant le camion ainsi que 5 autres employés sont placés sous surveillance à l’hôpital pendant 36 h en raison du risque d’oedème pulmonaire lié à l’inhalation du produit mais aucun d’eux n’est finalement blessé.

L’opérateur avait réglé la hauteur des fourches de son chariot élévateur sur 55 cm alors qu’elles auraient dû être à 15 cm selon le manuel de sécurité du site. C’était son 1er jour sur le site et son collègue était peu expérimenté également (1 mois et demi).

L’exploitant prévoit de mieux former les intérimaires et de ne plus les affecter au poste de nuit pour leur 1er jour, d’améliorer l’accès aux fiches de sécurité des produits, de mieux former les employés du site aux dangers des produits chimiques et de les entrainer aux interventions.