Pollution
Humain
Environnement
Economique

Dans une blanchisserie industrielle, le dépotage de 100 l d’acide acétique (CH3COOH) dans une cuve contenant 600 l d’hypochlorite de sodium (ou eau de Javel, NaClO) provoque un dégagement gazeux de dichlore (Cl2). Le responsable de production évacue 48 employés et arrête les machines de production. La concentration atmosphérique mesurée ne dépasse pas 0,75 ppm. Les secours établissent un périmètre de sécurité et évacuent l’occupant d’une caravane stationnée à proximité. Ils transfèrent le mélange CH3COOH/NaClO dans un conteneur transportable et rincent la cuve à l’eau. Les locaux sont ensuite ventilés à l’aide d’extracteurs. Le traitement du mélange et des eaux de rinçage est confié à une société spécialisée.

Le chauffeur-routier et 2 employés sont incommodés. Aucun débordement au sol n’est constaté. Le site est arrêté pendant une demi-journée. Le linge en cours de nettoyage a été abîmé à la suite de l’injection automatique d’une partie du mélange acide/eau de javel.

Les causes premières de l’accident sont une erreur d’identification du produit à dépoter par le livreur et un manque de contrôle par le technicien de la blanchisserie. Le manque de contrôle a été suscité par l’imprécision du mode opératoire. Le non respect du port obligatoire des EPI (qui aurait permis un arrêt plus rapide du dépotage) est un facteur aggravant. La procédure de dépotage du groupe sera revue en ajoutant un contrôle par le responsable QSE ou le responsable de site. Le protocole de sécurité avec les fournisseurs sera renforcé. Deux mesures identifiées lors de l’analyse post-accidentelle ne seront pas retenues à cause de difficultés pratiques de mise en oeuvre : l’emploi de raccords différenciés et la livraison dissociée pour les produits incompatibles.