Pollution
Humain
Environnement
Economique

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A 7h45, dans un bâtiment d’une usine de matériel aérospatial classée Seveso seuil haut, une prise en feu d’un bloc de propergol se produit lors d’une opération de « démoulage ». Cette opération manuelle, réalisée en présence de 3 opérateurs, est une étape de finition qui consiste à retirer les blocs de propergol qui restent collés aux outillages servant à la fabrication de propulseurs. La quantité de propergol impliquée dans l’accident est estimée à 350 kg.

Alerté par les cris des victimes et par plusieurs déclenchements d’alarmes en provenance de l’atelier, le service de secours du site se rend immédiatement sur les lieux et appelle les secours extérieurs en renfort. Les victimes sont prises en charge puis transférées vers l’hôpital le plus proche. L’incendie est rapidement maîtrisé par les pompiers. Les trois collaborateurs présents dans le local sont gravement brûlés. L’un d’entre eux décède dans la matinée des suites de ses blessures.
Le local concerné est fortement endommagé et est rendu inutilisable : toiture légère détériorée, chute de parpaings, porte principale renversée, charpente métallique et équipements intérieurs déformés. Aucun dommage n’est toutefois constaté au-delà du bâtiment. La production pyrotechnique du secteur est arrêtée et les opérations similaires ne reprennent pas avant que la cause de l’accident ne soit déterminée.

Plusieurs enquêtes sont diligentées pour déterminer la cause l’origine de l’ignition ainsi que la phase opératoire concernée. Le propergol est sensible vis-à-vis des charges électrostatiques, des chocs et du frottement. Aucune anomalie n’avait été détectée lors de la coulée précédant les opérations de démoulage.

Un incident s’était produit sur un autre type de propergol dans un autre bâtiment en février 2006 (ARIA 35596). Il avait conduit à des améliorations de sécurité ainsi qu’à une automatisation partielle des opérations. En généralisant le retour d’expérience, ces améliorations avaient été appliquées de manière préventive aux postes de travail présentant des risques similaires, tel celui impliqué dans l’accident, pour limiter au maximum l’exposition des opérateurs au risque lié au contact direct avec la substance pyrotechnique. L’opération de manutention qui était en cours au moment de l’accident était toutefois une opération manuelle.

Le tribunal correctionnel en charge de l’enquête à condamné l’entreprise à 225 000€ d’amende et obligation d’affichage du jugement.