Pollution
Humain
Environnement
Economique

Un feu se déclare vers 21h30 sur un stock de plus de 10 000 pneus usagés (800 m³), dans une entreprise de vente de pneus en liquidation judiciaire. Les pompiers arrosent le stock avec 6 lances à eau ainsi que des lances à mousse et déblaient avec une tractopelle. Ils terminent l’extinction vers 5 h ; l’un d’eux s’est blessé à la cheville. La moitié du stock de pneus (soit 400 m³) dont certaines zones atteignent 3 à 4 m de hauteur, a brûlé sur 200 m² et les 200 m³ d’eaux d’extinction se sont écoulés jusqu’à un fossé. L’inspection des installations classées constate la présence de dépôts noirâtres sur le sol du stockage, sur le cheminement des eaux d’extinction et dans le fossé atteint. Compte-tenu des conditions climatiques, l’incendie serait d’origine criminelle. Après la liquidation judiciaire de la société en septembre 2011, le syndic avait été mis en demeure d’éliminer les pneumatiques et une consignation d’un montant de 16 000 € avait été prise à son encontre en novembre 2012. Devant l’impossibilité d’obtenir la somme consignée, le rapport de l’inspection proposait en juillet 2013 la saisie de l’ADEME. Pour évaluer la pollution engendrée par ce sinistre, des analyses de sols sont envisagées par l’inspection des installations classées dont le coût devrait être pris en charge par un fond spécial du ministère de l’écologie destiné au post-accident. Une dizaine de prélèvements sont effectués le 19/11 sur les 200 m² de sol impactés. Au droit du sinistre, les échantillons révèlent notamment la présence de dioxine. Les impacts au sol diminuent rapidement lorsqu’on s’éloigne de cette zone. Une analyse des enjeux sanitaires devrait compléter cette étude avant tout traitement de la zone impactée.