Pollution
Humain
Environnement
Economique

Alors que le débit du RHIN fluctue autour du débit de saturation de sa partie canalisée (grand canal d’alsace), l’exploitant d’un barrage procède à des essais de qualification de son nouvel automate. En cas de dépassement du débit de saturation du canal, l’automate doit dévier une partie de l’eau vers le VIEUX RHIN en commandant l’ouverture de vannes d’évacuation de crue. A deux reprises dans l’après-midi, les seuils requérant l’ouverture de ces vannes sont atteints. A 11h45, le débit du VIEUX RHIN augmente brusquement de 600 m³/s entrainant une élévation de 1,75 m du niveau d’eau à l’aval du barrage. Les vannes se referment à 12h40. A 15h23, une seconde augmentation brusque de débit de 470 m³/s entraine une montée des eaux de 1,46 m à l’aval. Cette vague met en difficulté 3 personnes venant de s’installer, malgré l’interdiction d’accès, sur un îlot à 300 m en aval du barrage. L’une d’elles rejoint la berge allemande et donne l’alerte. Les secours allemands et français recherchent, à l’aide d’hélicoptères et de plongeurs, les deux disparus qui sont retrouvés sains et saufs en rive française à 17 h. L’exploitant du barrage remet en service l’ancien automate de régulation avec lequel les variations du débit relâché sont nettement moins importantes.

L’analyse de l’exploitant pointe des défaillances organisationnelles dans la définition des paramètres de régulation du nouvel automate : l’analyse des risques préalable à ce remplacement s’est focalisée sur la maîtrise de la cote amont du barrage et n’a pas apporté l’attention nécessaire au contrôle de débit dévié vers le VIEUX RHIN.