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Un dégagement de fumées blanches et opaques se produit vers 6 h dans un atelier d’imprégnation de blocs de graphite d’une usine de fabrication d’équipements pour l’industrie chimique, lorsqu’un opérateur équipé d’un ARI charge un autoclave contenant 1,5 m³ de téflon (polytétrafluoroéthylène) liquide à 380 °C avec ces blocs préchauffés, comme il le fait habituellement. L’employé, qui travaille seul dans l’atelier, ferme le couvercle de l’appareil de traitement sans le verrouiller, interrompt les alimentations en énergie et fait évacuer la vingtaine de salariés du bâtiment voisin après avoir constaté que la fumée rejetée en toiture par la ventilation est rabattue vers le sol en raison des conditions climatiques. Il retourne ensuite dans l’atelier pour verrouiller le couvercle de l’autoclave. Le POI est déclenché. Le nuage se dissipe au niveau des premières voies de la gare de triage limitrophe du site. Les secours mettent en observation les employés exposés aux fumées jusqu’à midi, mais aucune hospitalisation n’est nécessaire. Aucun tiers n’a été exposé au rejet. En accord avec les pompiers, la circulation routière proche de l’usine n’a pas été interrompue. La presse s’est rendue sur les lieux.

L’atelier d’imprégnation fonctionne en dépression et son accès s’effectue par 2 sas en surpression. Il est muni d’un extracteur d’air de 12 000 m³/h relié à une cheminée de 18 m de haut. Le rejet s’est produit au cours d’une des phases successives d’imprégnation des blocs graphites visant à les rendre étanches ; ces opérations s’effectuent à chaud et sous pression. L’exploitant diligente une enquête pour déterminer l’origine de l’accident. L’inspection des installations classées s’est rendue sur les lieux. Cet événement ne figurait pas parmi ceux recensés dans l’étude de dangers de l’établissement.