Pollution
Humain
Environnement
Economique

Un motard percute à plus de 160 km/h vers 15h30 la porte d’un bâtiment abritant un poste de distribution de gaz naturel au voisinage d’un gazoduc (P 37 bar, DN 80). Sous l’impact, la porte cède et le motard traverse le poste. L’endommagement des installations (piquages et vasque de robinet) induit une fuite de gaz enflammée avec des flammes de plus de 10 m de haut. Les effets thermiques affectent le poste de détente et ses environs immédiats (bornes routières en plastique fondues, arbre brûlé, goudron fondu, abri bus endommagé).

Le PSI du gazoduc est déclenché. Les secours établissent un périmètre de sécurité de 100 m, interrompent la circulation et évacuent des riverains. Le service du gaz coupe l’alimentation pour 4 000 foyers sur 7 communes, le réseau à cet endroit n’étant pas maillé. Une torchère non enflammée est mise en place. Le feu est maîtrisé vers 18 h (durée de l’incendie : 2h30). Le gaz est rétabli pour 3 400 foyers dans la soirée, et dans les 36 h pour les 600 autres.

Non protégé par une glissière de sécurité, le bâtiment en parpaing abritant le poste était situé dans un virage serré de la D354. Le poste avait été autorisé en 1966 et l’aménagement du carrefour et du virage de la D354 avait été réalisé une quinzaine d’années plus tard sans qu’il ait été prescrit d’aménagement particulier. Selon la presse et le rapport du procureur, l’accident serait dû à un suicide.

A la suite de l’événement, le service chargé de la surveillance des canalisations en Ile de France demande à l’exploitant du gazoduc de :

  • recenser les postes vulnérables aux risques routiers et de proposer des solutions de protection avec un planning de mise en oeuvre ;
  • étudier la possibilité de garantir la manoeuvrabilité des postes de sectionnement en cas d’incendie en vérifiant la compatibilité du positionnement des vannes de sectionnement avec les distances prévues dans les études de dangers ;
  • assurer la meilleure protection possible du poste provisoire.