Pollution
Humain
Environnement
Economique

Un feu se déclare vers 1 h dans l’entrepôt de matières plastiques d’une menuiserie bois et plastiques. La structure métallique du bâtiment de 1 000 m² s’effondre et l’incendie se propage au stockage extérieur. Les pompiers déploient de gros moyens mais rencontrent des difficultés pour atteindre le coeur du foyer. Une fumée importante se dégage. L’étang de la MALNOUE sert de ressource en eau mais également de déversoir pour les eaux d’extinction. Le sinistre est maîtrisé vers 10h30 mais des foyers résiduels persistent encore en fin d’après-midi. Une reprise d’intensité des foyers a lieu vers 19h45 avec augmentation du nuage de fumées. Les derniers foyers ne sont éteints que le lendemain vers 18h30, les déblais effectués à l’aide d’une tractopelle sont achevés vers 20 h.

L’inspection des installations classées est prévenue vers 23h30. Le lendemain vers 9h40, une reconnaissance aérienne est effectuée et des mesures de qualité de l’air sont réalisées par la cellule chimique des secours. Lors du premier point de situation fait en présence du Sous Préfet d’arrondissement, il est décidé de ne pas déclencher de mesures de confinement ou d’évacuation de personnes compte tenu des résultats d’analyses. En revanche, malgré leur passage dans un filtre à sable et la pose d’un barrage flottant à l’entrée hydraulique du plan d’eau, les eaux d’extinction ont pollué l’étang qui présente dès le lendemain une couleur marron liée à la mort du phytoplancton provoqué par une fluctuation du pH. Les analyses effectuées montrent une forte charge en MES, DCO, NTK (azote total réduit), ions ammonium (NH4+) et chlorure (Cl-). Sont également relevés un fort taux de détergents anioniques dû aux émulseurs utilisés par les pompiers ainsi qu’une teneur élevée en phénol liée au sinistre. Le 11/08, un arrêté municipal interdit toute pêche dans l’étang. Le 14/08, les premières mortalités aquatiques sont observées.

L’origine de l’incendie reste indéterminée. La Préfecture diffuse un communiqué de presse. L’inspection des installations classées demande à l’exploitant de rédiger un rapport d’accident, de réaliser une campagne de prélèvements dans l’étang pour analyser les paramètres suivants : MES, DCO, DBO5, NTK, NH4+, Cl-, pH, indice phénol, conductivité et oxygène dissous et de mettre en place des dispositifs d’aération si le taux d’oxygène est inférieur à 6 mg / l. Il doit par ailleurs assurer l’élimination des déchets (résidus de plastiques brûlés) dans des filières adaptées et se prononcer sur l’avenir de son site (remise en service des installations ou non, régularisation de sa situation vis-à-vis de l’administration).