Pollution
Humain
Environnement
Economique

Dans une usine de chlorochimie classée Seveso, un atelier de concentration d’acide nitrique avec de l’acide sulfurique s’arrête automatiquement vers 6h30 à la suite d’un défaut électrique sur son système de sécurité. L’arrêt automatique engendre la mise en sécurité de toute l’unité, ainsi qu’un rejet de vapeurs d’eau et d’acide nitrique visible hors de l’établissement. Des détecteurs gaz autour de l’atelier donnent l’alerte vers 6h45. Les pompiers internes balisent la zone vers 7 h et s’assurent de l’absence de risque vers l’extérieur. Les employés de l’unité sont mis en sécurité. L’alerte est levée vers 7h30. L’inspection des installations classées et la municipalité sont informées. L’exploitant publie un communiqué de presse. Des riverains ayant aperçu les vapeurs blanches appellent la mairie et les services de secours.

Le bouton de condamnation des sécurités de l’atelier présente un défaut électrique qui a déclenché toutes les sécurités de l’atelier, coupant les alimentations en acide nitrique et sulfurique ainsi que le compresseur alimentant la colonne d’assainissement (scrubber) avec les vapeurs émises par la colonne de distillation (blanchiment). Les vapeurs nitreuses du produit en cours de distillation s’évacuent alors par l’arrivée d’air de la colonne de blanchiment, provoquant le rejet atmosphérique de 20 kg d’acide nitrique gazeux. L’atelier redémarre dans la journée. Un accident similaire un peu moins de 4 ans plus tôt avait conduit l’exploitant à platiner les autres entrées d’air de l’unité et à séparer l’arrêt d’urgence du compresseur des autres sécurités. Si cette dernière mesure s’est révélée inutile pour cet accident, le platinage a permis de limiter fortement les rejets accidentels de vapeurs nitreuses. Une analyse du dysfonctionnement du bouton de condamnation est menée pour être partagée avec les autres unités de l’usine.