Pollution
Humain
Environnement
Economique

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Au sous-sol d’un bâtiment de production d’une usine pharmaceutique, une cuve de 100 l d’acide chlorhydrique (HCl) à 30 % déborde lors de son remplissage. Sa rétention déborde à son tour : l’acide se répand dans plusieurs locaux du sous-sol, puis gagne un regard d’eaux usées relié à la station d’épuration (STEP) communale.

Incommodé par les vapeurs, un opérateur donne l’alerte à 23h30 et sera hospitalisé par la suite. La vanne guillotine pour stopper le déversement dans le réseau ne peut être actionnée car son bouton d’action est rendu inaccessible par l’acide répandu ; la commande n’avait pas été déportée, le risque lié aux vapeurs d’acides n’ayant pas été pris en compte lors de la conception de l’installation. Les pompiers installent des barrages absorbants ; l’exploitant de la STEP est informé. L’exploitant recherche un prestataire pour pomper l’acide et l’éliminer dans une filière autorisée.

La cuve incriminée sert de « tampon » entre le stockage (2 cuves de 2 000 l) et la fabrication. Son remplissage est asservi à une détection de niveau bas, l’arrêt automatique de l’opération étant asservi à une détection de niveau haut. L’installation ne comportait pas de détection de niveau dans la cuve de rétention, ni de chaîne de sécurité séparée / dédiée. Le sur-remplissage a pour origine les défaillances des jauges automatiques de niveau haut et très haut à cause de la corrosion des capteurs (défaut de maintenance) et de l’arrêt de l’extracteur des vapeurs d’acide en cours de modification.

L’exploitant remplace les capteurs défaillants et met en place une chaîne de sécurité séparée de la conduite, redémarre le système d’extraction d’acide nouvellement équipé d’une détection de pression, installe une temporisation sur le contrôle du niveau des cuves, vérifie la gamme de maintenance sur l’installation, installe une commande déportée de la vanne de barrage vers le réseau.

Les dommages économiques (nettoyage, élimination de 5 t de déchets, vérifications électriques, travaux…) sont évalues à 1,5 M d’euros.