Pollution
Humain
Environnement
Economique

Un transformateur TGBT prend feu à 19h45 au sous-sol d’un bâtiment de production d’une usine pharmaceutique classée Seveso seuil bas. L’alimentation électrique du bâtiment s’interrompt, provoquant l’arrêt des dispositifs d’agitation et de refroidissement des réacteurs. Une réaction exothermique en cours s’emballe dans l’un des appareils. Son disque de rupture taré à 4 bar se rompt, l’évent d’explosion s’ouvre pour protéger l’intégrité du réacteur et du mélange réactionnel à 70 °C composé d’une dizaine de produits dangereux (pipéridine, acide acétique, hypochlorite de calcium, MTBE, carbonate de potassium, méthanol, potasse, pyridine, hypochlorite d’hydroxylamine, isopropanol, azote, chloroformate de benzyle) est projeté sur 1 employé et 6 pompiers (souillures) en reconnaissance à proximité. Une flaque de 60 m² se forme sur le sol.

L’exploitant déclenche son POI et fait évacuer son établissement. Les reconnaissances des secours ne relèvent ni départ de feu, ni risque d’explosion. Le gaz est coupé à 21h30. L’intervention s’achève à minuit. L’inspection des installations classées s’est rendue sur les lieux. L’étude de danger réalisée sur le site n’avait identifié aucun scénario comparable. Les activités dans le bâtiment accidenté et sur le parc de stockage de solvant associé sont suspendues jusqu’à ce que les systèmes de sécurité (centrale de détection incendie et extinction automatique) soient à nouveau opérationnels. Dans l’attente, l’exploitant instaure une surveillance « physique » permanente par un rondier. Un diagnostic sera réalisé sur toutes les installations électriques du site avec étude d’une alimentation de secours sur les équipements critiques liés à des réactions exothermiques : refroidissement, agitation, sondes de température et de pression…