Pollution
Humain
Environnement
Economique

Un feu se déclare dans un centre de tri de déchets issus de la collecte sélective : l’alarme, déclenchée à 2h15, est relayée par la société de télésurveillance du site qui prévient les secours. Ces derniers, sur site à 2h35, constatent l’embrasement complet du bâtiment de 2 000 m² à structure bois et bardage métallique. L’incendie est attisé par le vent. La toiture et les côtés du bâtiment s’effondrent vers 7 h. Les 45 pompiers protègent le stockage extérieur et maîtrisent l’incendie vers 12 h. Toutefois, un feu couvant dû à la présence de matières plastiques émet des fumerolles jusqu’au 05/07.

Le centre est détruit : bâtiments, bureaux, chaîne de tri, 1 presse à balles, installation de climatisation/chauffage, 3 compresseurs, des bacs en plastique, 1 engin de levage, 1 chariot élévateur, 1 tracteur et sa semi-remorque. La quasi-totalité des déchets présents a brûlé, soit 1 125 m³ de déchets ménagers, 16 t de refus de tri compactés, 500 l d’huiles hydrauliques, 28,5 kg de fluides frigorigènes, 9,6 t de journaux, 48 t de cartons, 1 cuve d’1 m³ de fioul et 5 bouteilles de propane. Seule la zone de stockage extérieure de produits triés est préservée. Quarante employés sont en chômage technique.

Un arrêté préfectoral impose à l’exploitant de mettre le site en sécurité et d’effectuer un plan de surveillance dans l’environnement (air et sols) pour caractériser l’éventuel impact sanitaire et environnemental du sinistre.

Prévenue par l’exploitant dès le 28/06, celle-ci avait informé les agriculteurs de ne pas utiliser les pâtures dans un rayon de 15 km et mis en place une collecte sélective du lait dans le secteur concerné en attendant les résultats d’analyses. Le périmètre est ramené à 2 km le 02/07.

L’exploitant effectue 6 prélèvements d’herbe, 6 de sols, équipe 5 stations avec tubes passifs et 4 avec collecteurs de précipitations et canisters (paramètres étudiés : COV, aldéhydes, dioxines-furannes, métaux, HAP, phtalates + cyanures, HCT et anions dans les sols) pour son étude. Les résultats dans les végétaux montrent des concentrations inférieures aux teneurs maximales imposées pour la nourriture animale et les mesures dans l’air et les sols montrent peu de différences entre les points de référence et la zone impactée.

Les 413 t d’eaux d’extinction sont contenues dans une rétention, analysées puis évacuées par une société spécialisée entre le 28/06 et le 11/07. Les 543 t de déchets générés sont évacués du 08 au 10/07 vers un autre centre de traitement de déchets.

Le site, clôturé, avait été agrandi de 600 m² et modernisé en septembre 2012 et fonctionnait en 3×8. Les employés du quart de nuit avaient quitté leur poste à 2 h après avoir vidé les tapis de tri et n’avaient constaté aucune fumée. Une enquête est effectuée.