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Dans une usine de production d’amylacés, un opérateur constate vers 11 h un dégagement de fumées au niveau d’une cellule de germes de maïs d’un silo métallique (H : 20 m) constitué de 8 autres capacités et donne l’alerte. Les secours internes déploient 3 lances pour combattre le sinistre mais doivent appeler les pompiers à 12h15 après qu’un appel d’air en partie basse de la cellule ait avivé la combustion après la destruction d’un joint d’étanchéité. Un périmètre de sécurité de 200 m est mis en place et 50 employés sont évacués. La structure du silo sinistré est refroidie ainsi que celles de 5 cellules voisines qui sont de plus vidangées. Des ouvertures sont créées en partie haute du bardage des silos pour évacuer les fumées et de la mousse est injectée dans la capacité en feu et dans une autre adjacente. L’intervention des secours s’achève vers 1 h. Une surveillance régulière des lieux est effectuée par un employé et un pompier durant le reste de la nuit. Les eaux d’extinction ont été collectées sur le site dans un bassin prévu à cet effet. Selon l’exploitant, la cellule sinistrée avait été vidée normalement la veille et le matin même de l’accident. Un auto-échauffement de 10 t de germes de maïs agglomérés au niveau du “bouclier de guidage” en bas de la capacité serait à l’origine du sinistre ; les fortes chaleurs observées durant cette période de juin (T > 35 °C) pourraient avoir favorisé ce phénomène.

Avant remise en service des installations, l’exploitant prévoit : un nettoyage et une expertise de la structure des 4 silos réutilisables (la cellule sinistrée et celle voisine ne sont plus exploitables en l’état), une vérification des installations électriques et électroniques, l’installation de sondes de température complémentaires pour détecter plus rapidement les échauffements, la mise en place de trappes de désenfumage supplémentaires et d’un dispositif d’extinction au niveau des cellules. L’inspection des installations classées demande une évaluation des conséquences économiques de l’incendie (dommages matériels, perte d’exploitation…) et un rapport d’accident précisant notamment ses causes et les mesures prévues pour éviter son renouvellement.