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Dans un complexe pétrochimique craquant du gaz naturel, l’enveloppe extérieure en acier d’un échangeur de chaleur se déchire brutalement à 8h36, entraînant la rupture de la tuyauterie qui le relie à la tour de distillation (rectification) et une fuite massive de propylène (propène) et de propane, tous 2 facilement inflammables. Le nuage de vapeurs explosibles de plus de 60 m de haut qui se forme, s’enflamme 4 s plus tard générant une violente explosion qui tue 2 employés (l’un d’eux grièvement brûlé décédant à l’hôpital) et blesse grièvement 4 autres personnes qui sont évacuées par hélicoptères (brûlures, traumatismes) ; 73 autres employés, dont des sous-traitants travaillant à l’extension de l’usine, sont plus légèrement atteints. Les survivants évacuent le site en courant, une dizaine se réfugie dans une salle de contrôle sécurisée du complexe pour assurer la mise en sécurité des unités. L’exploitant met le site en sécurité et détourne la production en cours à la torche. L’abondante fumée émise, visible de loin, inquiète la population locale. Les fumées issues de la combustion incommodent un employé d’une usine voisine travaillant sur un échafaudage (maux de gorge et aux sinus). Les secours confinent les habitants dans un rayon de 3 km pour éviter de les exposer aux fumées. Le feu est maîtrisé vers 12h30, puis éteint vers 14 h et le torchage s’arrête à 16h30. Les employés des 5 usines voisines sont restés confinés jusqu’à 14 h. Une douzaine d’employés se relaient en salle de contrôle les jours suivant pour surveiller le site. Le gouverneur de l’état se rend sur les lieux. L’agence fédérale en charge des accidents chimiques (US Chemical Safety Board) enquête. Le complexe est arrêté plusieurs semaines et les pertes de production sont évaluées à plusieurs dizaines de millions de USD. Un total de 10,5 t de propylène, 1 t d’éthylène et 2,4 t de dérivés d’hydrocarbures dont 22 kg de benzène ont été relâchés. Une partie des eaux d’extinction contenant du benzène, de l’éthylbenzène et du toluène n’a pu être contenue sur le site et a rejoint le milieu. Une enquête sanitaire effectuée le lendemain auprès des 67 riverains montre que 24 d’entre eux ont souffert d’irritations respiratoires, ou de nausées et de maux de tête.