Pollution
Humain
Environnement
Economique

Une fuite d’effluents se produit vers 18h45 sur le digesteur (méthanisation) de la station d’épuration d’une fabrique de films plastiques. Le rejet a lieu à 7 m de hauteur, au niveau de la limite liquide/gaz. L’exploitant décide de dé-calorifuger la zone sinistrée. Il découvre une brèche d’une dizaine de cm de diamètre qu’il colmate dans l’urgence vers 19h30 avec de la mousse polyuréthane pour éviter une fuite de méthane. Les 2 à 3 m³ d’effluents déversés par la brèche sont récupérés dans un bassin d’avarie de 400 m³. L’inspection des installations classées est informée vers 20 h, puis la préfecture.

Des rondes sont effectuées toutes les 30 minutes (surveillance visuelle doublée de mesures d’explosivité en cas de fuite de méthane). Le décalorifugeage du digesteur, achevé le 26/06, permet d’identifier une seconde fuite sur la partie haute du bac par une fente verticale de même nature. Datant de 1998, le digesteur, de 10 m de diamètre et 8 m de haut, est corrodé sur une bande haute de 1 à 2 m sur l’ensemble de sa circonférence, à mi-hauteur. La corrosion est telle qu’un tournevis suffit pour percer certaines des 57 cloques recensées, de 10 mm de diamètre (risque élevé d’une rupture zip du bac), 3 autres brèches moins importantes sont également identifiées sur la partie haute du digesteur et le revêtement époxy a disparu au niveau des soudures. Le digesteur est vidangé pour éviter son éventuel effondrement sous le poids des 700 m³ d’eau qu’il contient.

Pour rendre la STEP opérationnelle, le digesteur doit être remplacé. Les effluents de l’usine sont traités par une société extérieure, en attendant le remplacement du digesteur prévu sous 6 mois, générant un coût de 70 K€/semaine.