Dans une papeterie, lors de la remise en service des installations à la suite d’un arrêt programmé, plusieurs disjonctions électriques se produisent sur le circuit électrique alimenté par un transformateur. Ces disjonctions nécessitent des interventions de vérification et de nettoyage sur les installations alimentées par ce transformateur. Lors de l’intervention, 3 électriciens sont brûlés à la suite de la formation d’un arc électrique.

Plusieurs facteurs ont contribué à l’accident :

• quantité de vapeur importante du process générant de la condensation ;
• passage de câbles non calfeutré ;
• mauvaise étanchéité du caisson de raccordement présent dans la galerie technique ;
• défaillance du management de l’équipe ayant pour conséquence l’absence de désignation d’un responsable d’investigation ;
• absence de consultation de la documentation technique ;
• non-respect des règles de l’art entraînant une erreur des intervenants qui démontent un caisson qui permet l’accès à des conducteurs nus.

A court terme et pour éviter que l’incident ne se reproduise, plusieurs actions techniques sont mises en place au redémarrage de l’usine le 24/03 :

• étude de la migration de la vapeur, la procédure de pré-chauffage au niveau process est modifiée et des purges sont déplacées à l’extérieur du bâtiment ;
• calfeutrement des passages de câbles avec des plaques de laine de verre. Afin d’assurer l’étanchéité d’un caisson situé dans une galerie technique, des travaux de calfeutrement du caisson sont réalisés par la pose de mastic ignifugé ;
• une étude est lancée pour supprimer les caissons sur les gaines à barres et pour installer un isolant en continu jusqu’au bas des armoires. En cas d’impossibilité, un verrouillage mécanique associé à l’ouverture du caisson en l’absence de tension est étudié ;
• une réflexion est menée au sein du service électrique pour revoir les méthodologies de travail dans la gestion des dépannages d’urgence. La formation de l’ensemble du service sur les réseaux de distribution sera renforcée.

D’autres axes d’amélioration sont identifiés : la galerie technique est éclairée, les caissons sont munis d’une étiquette d’identification. Le montant des dégâts matériels et des pertes d’exploitation est estimé à 2 Meuros.