Pollution
Humain
Environnement
Economique

Dans une papeterie, un feu se déclare vers 13h30 dans un bâtiment de stockage de vieux papiers et de ouate de 1 800 m² à bardage métallique. L’alerte est donnée par un ouvrier (le hangar n’est pas équipé de détection incendie). Dans l’attente des pompiers, l’opérateur aidé par un de ses collègues met en place une lance sur un poteau incendie pour commencer à circonscrire l’incendie. Une fois sur site vers 13h45, les secours mettent en place plusieurs lances et transportent à l’hôpital un employé incommodé par les fumées. Les pompiers arrosent le stockage et surveillent les lieux jusqu’au 23/04, notamment les feux couvant dans les balles de papiers présentes dans le bâtiment. Les eaux d’extinction sont envoyées vers le bac tampon de la station de traitement des eaux internes. Ces eaux seront ensuite traitées par la station et renvoyées dans le réseau.

Afin de limiter le risque d’exposition à l’amiante, l’exploitant met en place un périmètre grillagé de protection de 50 m autour des gravats ainsi que des ouates et cassés de production brûlés. Les bobines sont couchées et déroulées au maximum pour limiter les risques de feux couvant. Le site reste dans cette configuration dans l’attente de la visite de l’assureur et de la gendarmerie dans le cadre de l’enquête judiciaire, l’origine de l’incendie n’étant pas connue. Les cassés de fabrication sont stockés en extérieur à proximité du bâtiment pulpeur. Les coûts du sinistre sont estimés entre 400 et 600 Keuros.

Le jour de l’incendie, il y avait peu de vent. Les hauteurs de flammes étaient ainsi inférieures à celle de la toiture et présentaient une progression ascensionnelle, limitant les effets dominos vers les bâtiments voisins. Les pompiers ont rencontré cependant nombre de difficultés d’intervention : impossibilité de rentrer par le portail d’entrée de l’usine, coupure d’une partie de la clôture de l’entreprise voisine, compacité des balles de papiers…

A la suite du sinistre, l’inspection des installations classées demande à l’exploitant de :

  • communiquer pour avis avant tous travaux, le projet de reconstruction du bâtiment de stockage avec notamment la modélisation du scénario incendie (FLUMILOG) ;
  • réviser les procédures d’urgence en intégrant l’obligation de fermeture de la vanne d’isolement de l’étang process par rapport à la RISLE en cas d’incident ;
  • vérifier la compatibilité et l’état des moyens d’extinction incendie en place par rapport à la stratégie développée dans le plan d’urgence (longueur et diamètre des lances…) ;
  • fournir les bordereaux de suivi de déchets des gravats souillés d’amiante et des autres déchets brûlés.