Pollution
Humain
Environnement
Economique

Un fuite d’ester méthylique d’huile végétale se produit lors du remplissage de 3 wagons-citernes dans une coopérative agricole produisant du biocarburant. L’opération étant de longue durée, 2 équipes d’opérateurs interviennent. Lors de la relève à 21 h, la consigne donnée est de poursuivre le chargement du convoi, 2 wagons étant déjà remplis. Sur la console de commande, les coordonnées du dernier wagon ainsi que la quantité d’ester à transférer sont déjà renseignées. Le conducteur d’estérification de la nouvelle équipe signale à son collègue que le chargement est prêt à être lancé, sous-entendant qu’en ce qui le concernait (programmation du wagon, quantité de produit) tout était déjà réalisé. Un wagon étant raccordé au bras de chargement, son collègue comprend qu’il peut lancer le chargement sans contrôler au préalable le wagon. Constatant l’absence de fuite après le début du remplissage, il part faire une tournée de maintenance des presses de trituration. Le wagon raccordé étant déjà rempli (volume disponible restant de 5 m³), le produit déborde et se répand au sol. La section des conduites menant vers la rétention n’étant pas suffisante, l’ester se déverse dans le fossé du poste de chargement obturé depuis un incident antérieur. Le fossé se remplit et 2 à 3 m³ débordent dans le réseau pluvial du site relié au réseau communal pour aboutir au puisard d’entrée de la station d’épuration. Les employés arrêtent le remplissage et obturent les réseaux. Le puisard et le fossé sont pompés et curés le lendemain et un nouvel obturateur est installé. Les réseaux sont contrôlés les jours suivants sans qu’aucun rejet ne soit relevé.

L’exploitant rappelle les consignes à ses employés, pose 3 drains avec puisards de pompage à proximité du poste de chargement et remplace les canalisations menant à la cuve de rétention par d’autres d’un plus grand diamètre.