Pollution
Humain
Environnement
Economique

Une explosion de gaz naturel se produit vers 6 h dans un appartement au 1er étage d’un immeuble en comptant 3. Des bris de vitres sont projetés à une cinquantaine de mètre dans la direction Ouest. Plusieurs toitures de maisons sont endommagées. Un feu se déclare et une partie du bâtiment s’effondre. Un important dispositif de secours composé de 120 pompiers et 39 gendarmes est déployé. Une équipe cynophile inspecte les décombres. Le bilan est de 4 morts, 1 blessé grave et 3 blessés légers. Plusieurs appartements sont lourdement endommagés, 43 personnes sont relogées chez des proches ou à l’hôtel.

L’explosion est due à l’accumulation d’une poche de gaz pendant la nuit dans un appartement. Plusieurs pistes sont envisagées : tentative de suicide, robinet laissé ouvert par mégarde, erreur lors du remplacement d’une gazinière par une cuisinière électrique dans un appartement la veille de l’accident…

Les responsabilités d’un locataire, de l’artisan ayant changé la gazinière et de son entreprise sont mises en cause pour “homicides et blessures involontaires”. Ils sont ainsi jugés en première instance et sont condamnés le 4 juillet 2014 à 2 et 3 ans de prison avec sursis. Outre les sanctions pénales, le tribunal accorde près de 1,7 Meuros aux 48 parties civiles. Le plombier chauffagiste écope également d’une interdiction d’exercer à vie son métier.

Selon la presse, faute de matériel adapté, le plombier n’avait pas immédiatement bouché le tuyau d’arrivée de gaz, et avait simplement fermé le robinet avec l’intention de revenir le lendemain terminer le travail. L’artisan n’aurait pas perçu de danger immédiat. Le locataire, qui avait bu lors de l’accident était par ailleurs incapable de se souvenir de la soirée. Il n’a pas pu indiquer s’il avait oui ou non ouvert le robinet de gaz lors du procès.

En mars 2015, la cour d’appel de Reims confirme les peines prononcées en première instance.