Pollution
Humain
Environnement
Economique

Un sous-traitant frigoriste détecte une fuite d’ammoniac (NH3) à 2,4 bar sur le circuit basse pression (BP) des installations de réfrigération d’une brasserie. La vanne est expertisée par son constructeur et une ronde particulière toutes les 2 h est instaurée pour surveiller l’évolution de l’incident avant intervention technique (rendu d’expertise, commande et livraison d’une nouvelle vanne…).

Les travaux sont réalisés 10 jours après constat de la fuite. Le frigoriste externe vidange les 3,4 t d’NH3 contenues dans l’installation pour les transférer dans 5 conteneurs de 1 000 l spécifiques (remplissage contrôlé via transpalette peseur). La vanne est remplacée, l’installation est rechargée en NH3 et un appoint complémentaire de 180 kg d’NH3 est effectué ; un appoint non directement lié à la fuite très limitée, mais destiné à remplacer l’alcali généré lors du tirage au vide du ballon BP.

La fuite est consécutive à une micro-fissure sur le corps de la vanne papillon de DN 200 installée en novembre 2011 sur l’installation qui a été mise en service en mars 2012. Positionnée sur une conduite d’NH3 en phase gaz, à l’extrémité d’un piquage en attente pour une éventuelle extension future, cette vanne présentait un défaut de fabrication. L’NH3 était émis au niveau du « renflement » (élargissement servant de puits à la tige de manoeuvre).

L’intervention a entraîné l’arrêt complet de l’usine durant 48 h. Le rejet de gaz toxique dans l’atmosphère est resté suffisamment faible pour ne jamais entraîner le déclenchement sur seuil bas de la chaîne de détection NH3 implantée dans l’établissement. Les 10 capteurs NH3 constituant cette chaîne sont néanmoins contrôlés.