Dans une usine de produits chimiques classée Seveso, un composé terpénique (alpha-pinène, PE 38°C) utilisé comme matière première fuit vers 12 h sur 2 brides sous le calorifugeage d’une canalisation de l’unité de désulfuration, la fuite est aggravée par un défaut d’étanchéité de 3 vannes manuelles en sommet d’un contacteur. Le produit s’enflamme. L’exploitant déclenche le POI, le personnel éteint le sinistre en 10 min. Les 20 m³ d’eaux d’extinction sont récupérées et traitées dans la station d’épuration du site. L’unité est arrêtée et le calorifuge analysé montre que la fuite vient d’un serrage insuffisant des brides alors que la présence du calorifugeage rend impossible la détection d’une fuite. Le produit s’est ensuite enflammé lors de la montée en t° du procédé de régénération.

Les mesures suivantes sont prises :

• amélioration du serrage des bride et changement des joints de la tuyauterie concernée, mise en place d’une boulonnerie haute température ;
• retrait du calorifuge au niveau des brides pour permettre le contrôle visuel de l’étanchéité ;
• installation d’une injection d’azote régulée sur la ligne vapeur pour que la pression côté vapeur soit > pression côté contacteur ;
• suppression d’un by pass du côté du surchauffeur pour éliminer un bras mort pouvant contenir de l’alpha-pinène ;
• modification du mode opératoire de régénération pour intégrer un test d’étanchéité supplémentaire ;
• changement de modèle des vannes manuelles dont l’étanchéité n’est pas assez fiable malgré un contrôle tous les 18 mois.