Un feu se déclare vers 18h45 dans un fût scellé de piles boutons au lithium dans un bâtiment de 1 500 m² d’une entreprise de traitement de déchets métalliques et de recyclage de piles électriques usagées. Le couvercle du fût est projeté ainsi que des piles incandescentes qui enflamment le bardage translucide en polycarbonate du bâtiment, un établi en bois, des déchets d’emballage dans une benne, 2 fûts de piles alcalines et des câbles électriques d’un pont roulant. Les alimentations en gaz et électricité de l’atelier sont interrompues. Les employés de bureaux de l’établissement donnent l’alerte. Les pompiers éteignent l’incendie en 30 min avec des extincteurs à poudre sur roues et arrosent le bardage en plastique avec 2 lances à eau. L’intervention des secours s’achève vers 21 h. Les déchets sont récupérés dans une benne et traités dans un centre spécialisé. Selon l’exploitant, les piles qui arrivent sur le site en alvéoles plastiques sont mises en fûts avec des couches intermédiaires de 10 cm de vermiculite avant expédition dans une entreprise de traitement en Allemagne. Le jour du sinistre et jusqu’à 16 h, fin de la journée de travail des opérateurs, 3 employés avaient reconditionné dans 1 fût métallique plein scellé et 1 fût à 50 % une partie d’un lot de 975 kg de piles. Ces dernières n’étant pas déchargées, un court-circuit aurait provoqué un échauffement et l’explosion du fût scellé.

L’inspection des installations classées demande à l’exploitant un rapport précisant les circonstances et les causes de l’accident, son impact sur les personnes et l’environnement ainsi que les mesures correctives envisagées pour éviter son renouvellement. L’exploitant arrête l’activité de reconditionnement des piles lithium. Depuis l’explosion mortelle survenue au niveau du four de fusion de l’usine, le 25/06/2011 (ARIA 40509), cet établissement n’effectuait plus qu’une activité de transit et conditionnement de déchets dans l’attente de décisions sur le devenir du site.