Pollution
Humain
Environnement
Economique

Dans une usine de fongicides et pesticides, une fuite d’insecticide et un bassin de rétention non étanche conduisent au rejet de 40 kg d’oxamyl dans les eaux souterraines. L’exploitant détecte la contamination des eaux souterraines 2 mois plus tard au niveau de la barrière hydraulique en aval du site. Pour limiter la propagation de la pollution, le débit de pompage de la nappe est augmenté (confinement hydraulique) et les eaux pompées, dépolluées par double filtration sur charbon actif, sont rejetées dans les eaux de surface. La surveillance des eaux souterraines dans et hors du site est renforcée, notamment en amont d’un puits de captage d’eau potable. Une étude hydrologique modélisera l’évolution du panache. L’exploitant vide les stockages concernés jusqu’à réfection et contrôle de la bonne étanchéité du bassin de rétention impliqué. Celle-ci avait été contrôlée en septembre 2012. Un mois plus tard, une fuite sur une tuyauterie avait été rapidement détectée au niveau d’un capteur de pression et stoppée, limitant à quelques litres la quantité de produit relâchée dans la rétention. Le bassin avait été nettoyé avec un jet haute pression qui aurait dégradé la résine.

La fuite s’est produite sur le raccord fileté de la vanne de pied de bac. En acier carbone alors que les spécifications de l’exploitant prévoient l’utilisation d’acier inox pour les produits à base d’oxamyl, ce bac était fortement corrodé ; 400 l de produit (soit 40 kg d’oxamyl) se sont répandus dans la rétention qui contenait de l’eau (conditions climatiques hivernales). Un opérateur découvre tardivement la fuite grâce à une détection olfactive du produit dans la rétention

L’exploitant contrôle tous les éléments des tuyauteries du site pour vérifier le respect des spécifications. Il revoit sa procédure de nettoyage et de contrôle après travaux ; un test d’étanchéité sera systématiquement effectué après chaque nettoyage haute-pression. Le mode opératoire des tests d’étanchéité est revu pour améliorer la détection des petites fuites (utilisation d’un fût témoin pour mesurer les pertes par évaporation). Enfin, l’exploitant étudie la possibilité de couvrir certaines aires de stockages extérieures dans la mesure où aucun risque d’atmosphère explosive n’est généré.