Pollution
Humain
Environnement
Economique

Vers 16h45, les pompiers interviennent pour le déclenchement d’une alarme incendie 10 min plus tôt dans la buanderie d’un centre d’hébergement médicalisé. Sur place, ils constatent la présence de vapeurs de chlore (Cl2), de dioxyde d’acide (NO2) et d’acide chlorhydrique (HCl) et prennent en charge l’agent incommodé par les émanations gazeuses.

Le rejet provient d’un fût de 200 l d’acide peracétique (mélange de peroxyde d’hydrogène et d’acide acétique) dont la canne plongeuse est sortie de son logement. Seuls 20 l sont encore présents dans le fût, le reste s’étant écoulé dans la rétention. Un périmètre de sécurité est établi et 190 résidents sont confinés dans leur chambre pendant plus de 4 h en raison d’un risque de dispersion des vapeurs par des galeries souterraines. Les secours en ARI déploient des rideaux d’eau pour abattre les vapeurs et ventilent la buanderie. Ils récupèrent ensuite le produit et le conditionnent dans des emballages étanches. Une reconnaissance du sous sol et des galeries souterraines est réalisée afin de lever tout risque de dispersion dans d’autres locaux. L’intervention s’achève à 1 h. Les déchets sont pris en charge par une société spécialisée. La canne, les flexibles et circuit de pompage sont vérifiés et aucun défaut n’est relevé. Le préfet et un élu se rendent sur place.

La chronologie des événements à l’origine de l’accident n’est pas clairement identifiée : le fut avait été remplacé en début de matinée (7 h) et aucun incident ne s’est produit au redémarrage du procédé (pompage) ni pendant la journée. La blanchisserie et le système de pompage ont été arrêtés vers 15 h et une vérification rapide des installations par un agent de la blanchisserie n’avait permis de détecter aucune anomalie après arrêt. L’exploitant et les pompiers envisagent plusieurs scénarios : erreur de manutention, dysfonctionnement lors du pompage, acte de malveillance, ou refoulement suite à la présence d’un composé chimique ou organique.

Cet incident n’a pas causé de pollution à l’extérieur de site et le produit ne présente pas de toxicité pour l’environnement. Les installations de sécurité (système d’alarme et bac de rétentions) ont fonctionné correctement, néanmoins cet incident montre une insuffisance du contrôle d’accès et de la surveillance du stockage des produits dangereux.