Pollution
Humain
Environnement
Economique

Un chauffeur livre de l’acide chlorhydrique à 25 % (HCl) dans une usine d’incinération de déchets ménagers vers 8 h. Le camion transporte 3 GRV de 1 000 l d’acide et 1 GRV d’hypochlorite de sodium à 10 % (NaClO) dans un même compartiment. Après avoir connecté le flexible de dépotage à la cuve d’acide de l’usine, il branche par erreur l’autre extrémité au GRV d’hypochlorite de sodium destiné à un autre client et lance le transfert. Alors que 200 l ont été transférés, l’agent du site chargé de la réception remarque vers 8h15 un dégagement de chlore (Cl2) depuis la cuve alors qu’il contrôle son niveau de remplissage. Il interrompt l’opération et donne l’alerte. Malgré ses EPI (masque à cartouche), le chauffeur est incommodé mais réussit à s’éloigner à pied de la zone de dépotage. Alertés par le responsable d’exploitation, les pompiers et la police municipale se rendent sur place. Un périmètre de sécurité est établi dans la zone de dépotage. Il est décidé de laisser la réaction se terminer d’elle-même car il n’y a pas de mécanisme d’agitation en service susceptible de l’aggraver. Le chauffeur reste en observation à l’hôpital et reçoit un arrêt de travail d’une semaine. Les 1 500 l de HCl du site sont souillés et sont évacués pour destruction, la cuve est rincée. Les résines échangeuses d’ions utilisées pour préparer l’eau déminéralisée du site sont inutilisables. L’exploitant utilise une unité mobile de déminéralisation (camion) le temps de remplacer les résines.

Il s’avère que les GRV de HCl et de NaClO sont identiques et qu’ils disposent des mêmes raccords de dépotage. De plus, le masque du chauffeur était inefficace, la cartouche étant utilisée depuis plusieurs jours. Le fournisseur met en place une procédure de check-list avant tout dépotage chez un client et communique en interne sur cet accident.