Pollution
Humain
Environnement
Economique

Une forte odeur d’ammoniac (NH3) est perçue vers 15h30 dans un atelier d’une entreprise de travail des métaux. Les 49 employés sont évacués jusqu’à 20h40 (fin de poste) et la production reprend le lundi à 6 h après le week-end. Dans le cadre de son activité de traitement thermique anticorrosion de pièces métalliques, l’entreprise utilise une poudre (appelée “cément”) fabriquée sur place dans un mélangeur avec de l’alumine, du chrome, de l’aluminium et un activateur le chlorure d’ammonium. Du nitrure d’aluminium est également présent dans ce cément mais c’est une substance indésirable qui se forme au cours de l’utilisation répétée de la poudre et dont la teneur fait l’objet d’un suivi par des analyses d’azote. L’hydrolyse de ce nitrure d’aluminium à la suite d’un mélange de cément et d’eau est à l’origine de l’émission de NH3 dans le bâtiment. L’enquête révèle également que ce contact avec l’eau s’est produit en raison d’une erreur de raccordement d’une tuyauterie lors de travaux de maintenance (réparation de canalisation) sur l’installation de fabrication de poudre ; cette intervention effectuée le 07/11 était exceptionnelle et inhabituelle. Le jour de l’incident, un pincement du tuyau reliant une pompe à anneau liquide et le filtre à manches du mélangeur à cément a provoqué une dépression dans le circuit et une remontée d’eau qui est venue en contact avec la poudre en raison du mauvais branchement. La perte d’exploitation est évaluée à 21 keuros. A la suite de l’incident, l’exploitant prévoit la mise en place de codes de couleurs sur les tuyauteries pour éviter les erreurs de remontage.