Pollution
Humain
Environnement
Economique

Un feu se déclare à 23h45 dans le fondoir de 100 m² contenant une cinquantaine de fûts de 200 l d’huiles de friture usagées dans une usine de biocarburants. Le personnel en poste est alerté par le système de détection. Après vérification (« levée de doute »), il déclenche le POI, le système de protection incendie (“déluge”) du bâtiment abritant le local fondoir ainsi qu’une protection incendie entre ce bâtiment et le bâtiment “process” voisin. Les services de secours interviennent avec 55 hommes et 5 engins dont 1 bateau pompe. Le feu est éteint à 2h30 avec une lance à mousse, les eaux d’extinctions sont recueillies dans un bassin de rétention de 250 m³ et les fûts endommagés sont évacués. Il n’y a pas de chômage technique. L’activité fondoir est transférée temporairement dans un autre site du groupe.

L’atelier de pré traitement des huiles, chauffé à 70 °C, était en fonctionnement automatisé avec une présence réduite de personnel, le chef de quart et l’opérateur de production étant simultanément en charge du pilotage d’un autre atelier de production. L’exploitant envisage plusieurs causes à cet incendie : fermentation de déchets organiques qui auraient libéré des gaz inflammables, accumulation de matières grasses sur les éclairages avec inflammation, décharges électriques (piles retrouvées dans le local).

L’exploitant révise son POI et améliore la sécurité au niveau du local fondoir (salle de chauffe) :

  • sortie des conteneurs de détritus tous les soirs avec transfert vers l’usine de traitement 1fois/semaine
  • modification du fond de trémie de recette des égouttures pour permettre l’évacuation complète et régulière des huiles et déchets
  • asservissement de l’éclairage à l’absence de fonctionnement de la centrale thermique et amélioration du nettoyage pour assurer le dégraissage régulier des dispositifs d’éclairage
  • mise à l’étude d’un dispositif d’extinction fixe à la vapeur saturée dans la salle de chauffe.