Dans une usine de chimie fine classée Seveso, un vase d’expansion explose vers 8 h et provoque un incendie à la suite d’une fuite sur un réacteur. Un employé est gravement brûlé au visage et aux mains et 25 employés sont légèrement blessés, un rejet de tributylamine (C3H9N, réactif gazeux inflammable et corrosif) se produit : la majorité du produit se consume, les mesures de toxicité dans l’air se révèlent négatives. Un périmètre de sécurité de 900 m est établi, la navigation fluviale est interrompue. Le personnel est évacué et celui des usines voisines se confine jusqu’à 10 h. Les dommages matériels sont importants.

Lors de la fabrication, un joint s’est rompu, laissant échapper du gaz inflammable. Ce joint venait d’être changé par un nouveau modèle de joint et ses caractéristiques n’étaient pas conformes pour tenir aux pression et température de fabrication.

La procédure de gestion des modifications n’a pas été respectée. Les tests avant mise en service n’étaient pas adaptés car ils ne permettaient pas de détecter des joints aux caractéristiques non conformes. La procédure ne précisait ni les caractéristiques techniques des joints ni la façon de les monter correctement (couple de serrage par exemple).

L’usine redémarre partiellement 20 jours plus tard.