Pollution
Humain
Environnement
Economique

Un employé de l’imprimerie d’un journal démantèle une ancienne installation de chauffage au premier étage d’un bâtiment. Debout sur un massicot, il utilise un poste oxy-acétylènique. Vers 14h50, une étincelle enflamme une traînée de liquide inflammable et rentre dans le local de la rotative en passant sous un rideau de lamelles en plastique. La traînée atteint un bidon de produit de déglaçage et l’enflamme. Le feu atteint ensuite des bidons d’encre et de solvant. Des employés utilisent des extincteurs sans succès, un de leur collègue coupe l’alimentation électrique de la rotative. Les gaz imbrûlés s’accumulent sous le plafond et s’embrasent, généralisant l’incendie à l’étage. Le feu se propage au rez-de-chaussée par les ouvertures dans le plancher en bois permettant le passage du papier alimentant la rotative. Les pompiers arrivent sur place à 15 h. Certains d’entre eux, ne portant pas d’ARI, sont incommodés par les fumées. Le feu est éteint à 15h40. Le déblai s’achève vers 17 h. L’atelier d’impression est partiellement détruit, la toiture est endommagée sur 100 m² et la rotative (25 millions de francs de 1988 soit 5,8 millions d’euros de 2011) est détruite. 3 employés sont en chômage technique et 8 rotatives sont arrêtées.

Le sinistre est dû au manque de précautions prises lors des travaux de démantèlement. Le sol n’était pas protégé par des bâches humides ou des plaques incombustibles et les produits inflammables n’étaient pas suffisamment éloignés. La trainée de produit qui s’est enflammée est vraisemblablement due à un filet de produit de décapage répandu par un outil sorti d’un bidon de décapant et qu’un employé aurait laissé goutter sur le sol.