Pollution
Humain
Environnement
Economique

L’alimentation électrique d’un entrepôt de pièces pour l’aéronautique est coupée pendant 5 secondes vers 20h23 provoquant la formation d’un arc électrique entre les bornes d’un transformateur plongé dans de l’huile isolante. Le mélange gazeux explosif en résultant s’enflamme produisant une explosion dont le souffle se propage dans l’entrepôt, projetant des particules d’huile enflammée. Le bâtiment de 2 100 m² et de 12 m de haut contient des pièces en caoutchouc ou en acier, des bouteilles d’oxygène et de dioxyde de carbone, des pneus d’avion ainsi que des conteneurs de matières radioactives avec des sources de 10 millicuries. L’entrepôt est réparti sur 3 niveaux en mezzanine sur une partie de sa surface.
Des détecteurs incendie se déclenchent et des employés partent en reconnaissance. Ils découvrent un feu déjà très développé. La ligne téléphonique étant coupée, ils doivent se rendre au bureau incendie du site pour alerter les secours. Ces derniers sur place à 20h45 déploient 16 lances pour circonscrire l’incendie et limiter sa propagation. Ils puisent l’eau dans la rivière et éteignent le feu vers 22h30.
L’entrepôt est détruit et compte tenu de la quantité importante de composants aéronautiques de grande valeur, la perte est évaluée à 100 millions de livres sterling (150 millions d’euros). Trois des sources radioactives sont récupérées mais les 2 autres stockées à l’autre extrémité ont été exposées au sinistre. Aucune radiation d’intensité significative n’a cependant été relevée sur les appareils des secouristes.
L’entrepôt répondait aux normes de sécurité de l’époque : détecteurs incendie automatiques, système d’extinction automatique, moyens d’évacuation. En revanche, le bâtiment n’était pas compartimenté ce qui a facilité la propagation des flammes.