Pollution
Humain
Environnement
Economique

Dans la salle d’électrolyse de chlore (Cl2) d’une usine de chlorochimie classée Seveso à l’arrêt depuis 2 semaines, 2 sous-traitants découpent une tuyauterie de purge sur un collecteur hydrogène (H2), alors qu’un opérateur de fabrication effectue des purges sur le circuit saumure (matière première pour la production de Cl2). Lors d’une découpe traversante, une explosion se produit dans le collecteur d’hydrogène, entraînant l’éclatement des manchons en caoutchouc reliant le collecteur aux cellules d’électrolyse. Soufflé par l’explosion, l’opérateur de fabrication reçoit des projections de morceaux de manchon et de plastique sur le visage et à l’épaule. L’installation est mise en sécurité et les pompiers sont alertés. Le blessé est évacué par hélicoptère vers un hôpital, les 2 ouvriers sous-traitants, choqués, sont pris en charge à l’infirmerie du site. L’opérateur blessé ressort dans la soirée, n’ayant ni fracture ni traumatisme. L’exploitant diffuse un communiqué de presse.

L’autorisation de travail délivrée au sous-traitant n’avait pas identifié le risque de présence de H2 dans ce collecteur, initialement purgé à l’azote lors de l’arrêt de la salle d’électrolyse fin décembre. De plus, à cause d’une incompréhension sur le lieu exact de la découpe , le permis de travail délivré ne prévoyait pas la fermeture de la vanne isolant le collecteur de la tuyauterie des condensats d’hydrogène. En raison de la présence d’air dans le collecteur due à l’ouverture des cellules d’électrolyse et de H2 provenant soit d’un balayage à l’azote insuffisant, soit d’un phénomène de désorption de H2 de l’acier du collecteur pendant plusieurs semaines, un mélange explosif s’est formé dans le collecteur et s’est enflammé lors de la découpe.

L’exploitant met en place des audits réguliers des analyses des risques menées lors de la délivrance des autorisations de travail.