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Dans une usine de chimie organique classée Seveso, des émanations acides sont observées sur 2 GRV de 1 m³ vides et non nettoyés ayant contenu du chloroforme distillé non traité. L’exploitant neutralise les réservoirs avec une solution contenant de la soude, de l’ammoniaque et de l’éthanol, puis abat les vapeurs émises avec une lance incendie. Les GRV mis en laverie sont décontaminés à l’eau. Un détecteur électrochimique à proximité de la laverie mesure moins de 1 ppm de phosgène. Un opérateur est alors chargé de transporter les autres GRV non vides du stock pour que le chloroforme non-traité soit recyclé dans le procédé, suite à un problème rencontré lors de la synthèse d’un produit, quand son badge phosgène se colore légèrement (C air < 5 ppm). Il alerte sa hiérarchie qui fait intervenir les services de secours pour évacuer le salarié vers un hôpital. Les GRV sont mis en cabine étanche et leurs contenus pompés dans le réacteur de synthèse pour être neutralisés par la colonne de traitement, puis ils sont décontaminés en laverie. L'opérateur quitte l'hôpital le lendemain. L'exploitant évalue la quantité de phosgène rejetée à moins de 1 g. L'inspection des installations classées est informée.

Ces émissions accidentelles de phosgène proviennent de la dégradation du chloroforme non distillé et non traité durant son stockage. Les procédures de neutralisation obligatoire du chloroforme non traité en fin de synthèse sont mises en place.