Pollution
Humain
Environnement
Economique

Un incendie se déclare un samedi vers 23h40 sur 200 m² d’une alvéole d’enfouissement de déchets conditionnés en balles dans un centre de stockage de déchets ménagers, mais les images des caméras thermiques de surveillance ayant détecté une montée en température ne sont pas retransmises au centre de télésurveillance. A minuit, un riverain téléphone à l’astreinte pour signaler “un feu sur les poubelles”. L’agent d’astreinte vérifie les dernières images des caméras thermiques reçues sur son téléphone, constate une élévation anormale sur l’alvéole (T > 150 ° C) et alerte les services de secours et sa hiérarchie qui lui demande de se rendre sur site. Les pompiers, présents sur site à 0h40, arrosent l’alvéole avec le réseau incendie du site et ouvrent le grillage pour pouvoir accéder au lac voisin en cas de besoin en eaux supplémentaires. Le foyer est éteint vers 4 h, les pompiers quittent le site puis les employés du site recouvrent l’alvéole de terre au moyen d’une pelle mécanique et d’une chargeuse. Les 300 m³ d’eaux d’extinction sont confinées dans l’alvéole grâce à un obturateur puis pompées dans la lagune à lixiviats avant d’être envoyées dans la station de traitement du site. Les apports de déchets reprennent 72 h après le sinistre.

La veille jusqu’à 14 h, 28 t de refus de compostage ont été enfouis sur le site et l’analyse des vidéos montrent qu’ils sont à l’origine du sinistre, soit par auto-inflammation des déchets, soit par auto-inflammation du biogaz. La non-transmission des images des caméras thermiques vers le centre de télésurveillance est due à une perte du réseau de transmission. L’exploitant met en place un système d’alerte du personnel d’astreinte en cas de perte de réseau et une vérification de la bonne réception des alertes de température haute des caméras par le centre de télésurveillance est effectuée. Il rédige aussi un plan d’urgence incendie.