Pollution
Humain
Environnement
Economique

Un site métallurgique classé Seveso et spécialisé dans la fabrication de zirconium doit détourner dans son bassin de rétention les eaux de lavage acides (500 m³ à pH = 5) d’un atelier pour permettre la réalisation d’essais d’équipements sous pression. Un mois avant, le bassin avait reçu 2 000 m³ d’eau suite à la réalisation d’un exercice incendie dans le cadre d’un POI. Le niveau très haut du bassin (2 400 m³) est atteint à 16h30 et les effluents débordent dans le canal général via une tuyauterie de surverse. Les détecteurs de pH implantés au niveau du point de rejet dans le milieu naturel donnent l’alerte ce qui entraîne la fermeture automatique de la vanne du point de rejet. L’exploitant arrête ses installations, sauf celles dans lesquelles des réactions sont en cours ; puis obture la tuyauterie de surverse avec un obturateur gonflable et met en place un pompage (40 m³/h) du bassin vers la station de traitement du site où les effluents acides sont traités pour pouvoir rejeter dans le milieu des effluents conformes aux normes de rejet. Tant que le bassin n’est pas vide, des opérateurs sont chargés de surveiller visuellement l’efficacité de l’obturateur pendant que d’autres en salle de contrôle surveillent les alarmes des paramètres pH et MES en sortie de la station d’épuration. Un prélèvement de contrôle des métaux est effectué 2 fois par jour au point de rejet dans le milieu. Le niveau du bassin repasse sous le niveau haut 36 h après le début du dépassement, et la vidange totale du bassin n’est atteinte qu’au bout de 4 jours car des unités de fabrication par batch, rejetant 160 m³/h d’effluents, ont été remise en activité pendant 48 h une fois le dépassement de niveau haut terminé. L’exploitant met en place une procédure de gestion du bassin de rétention pour garantir qu’il est en permanence à son niveau le plus bas et condamne la tuyauterie de surverse du bassin. La production reprend 5 jours après.