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Le dispositif d’extinction à mousse d’une usine de produits cosmétiques classée Seveso se déclenche de manière intempestive un samedi vers 18 h en l’absence de personnel sur site (à l’exception de la société de surveillance).

La détection automatique d’incendie repose sur une détection de fumée par aspiration vers une centrale de mesure couplée à une détection infrarouge. Remplacé entièrement à neuf 2 mois plus tôt, le système entraîne le déclenchement simultané du noyage à la mousse dans 3 zones pourtant indépendantes. D’autres zones de l’usine, dont celle de dépotage, se mettent également en sécurité.

Aucune trace de départ de feu ou d’acte de malveillance n’est relevée. Le remplacement à neuf du système avait été décidé à la suite d’un incident similaire sur ce site en 2007.

Les pompiers évacuent la mousse vers le bassin d’orage (préalablement isolé) du site avec des ventilateurs. Les dommages matériels concernent principalement la perte d’une partie des matières premières dont le conditionnement n’était pas étanche et des produits finis endommagés par la mousse. Les machines de production sont nettoyées et les coffrets électriques contrôlés. Le groupe motopompe alimentant le système de noyage a été endommagé à cause de l’épuisement des réserves en eau. L’ensemble de la protection incendie du site se retrouve “hors service” pendant plusieurs jours dans l’attente des réparations ; l’exploitant prévient les services de secours pour une intervention rapide en cas de besoin.

En avril 2012, un déclenchement intempestif d’un système d’extinction à la mousse sur un autre site a provoqué le décès d’un officier des pompiers (ARIA 42122).