Un compresseur se met en fonctionnement vers 13 h dans une station de compression d’un gazoduc. Le débit de gaz naturel n’étant pas suffisant, une partie du gaz comprimé est recyclée en entrée pour augmenter le débit d’aspiration. Cette situation dure pendant 45 min, bien plus longtemps que d’habitude. Ce recyclage trop long entraîne l’échauffement du gaz (300 à 400 °C). Le capteur de température étant défaillant, l’installation ne s’arrête pas. L’anomalie est repérée par le centre de surveillance de Lyon qui envoie une équipe de maintenance sur place. L’odeur de brûlé et la coloration anormales des canalisations d’aspiration et de refoulement conduisent les agents à déclencher l’arrêt d’urgence (arrêt de l’appareil et mise à l’évent du gaz). La vanne sur la canalisation d’aspiration n’étant plus étanche, l’ensemble de la station est mis en sécurité.

Les canalisations soumises aux fortes températures et le compresseur sont endommagés. L’exploitant remplace les tronçons concernés et fait réparer le compresseur. La défaillance de l’unique capteur de température servant à la fois de mesure, de défaut et d’alarme est à l’origine de l’incident. L’exploitant équipe les compresseurs du même type d’un second capteur. L’information est diffusée au sein du groupe industriel.